Qui sommes-nous?

Youplaboum est un centre d’expression et de créativité, un atelier expérimental pour les enfants à partir de 18 mois depuis plus de 30 ans, qui propose plusieurs projets :

  • Youplamini : accueille tous les jours les enfants de 18 mois à la maternelle dans une structure intermédiaire entre la famille, la crèche et l’école.
  • Youplavacances : organise des stages ludiques, créatifs et « instructifs » durant les vacances scolaires pour les enfants de maternelle et primaire.
  • Youplamercredi: proposent des activités d’expression plastique, corporelle et théâtrale le mercredi après-midi pour les enfants de 3 à 12 ans.
  • Youplaformation : offre des programmes de formation continuée (animation, créativité, gestion d’équipe, de projets, des supervisions d’équipe pour du personnel éducatif (puéricultrices, éducateurs, enseignants) et des interventions institutionnelles.

Le projet pédagogique

Ils se basent sur le mouvement des pédagogies nouvelles, les théories de Carl Rogers et le courant de l’éducation psychomotrice.

 

Les pédagogies nouvelles

L’enfance est une période autonome, finie en elle-même, mais pas seulement. C’est une période de préparation ; une période ayant ses significations et ses visées propres. L’éducation nouvelle pose comme loi primordiale de partir des besoins de l’enfant

  • Manipuler c’est apprendre
  • L’occupation libre de l’enfant est la base de son développement
  • Le rôle de l’éducateur consiste à créer un milieu dans lequel toutes les notions sur le développement de l’enfant puissent être appliquées
  • L’éducateur doit adopter une attitude d’observation
  • Une condition essentielle pour l’éducation nouvelle : la personnalité de l’adulte-éducateur (compréhension de l’enfant, adaptation à sa forme d’esprit et de caractère, autorité, sérénité, capacité de se remettre en question)
  • S’ouvrir sur la vie

Quelques noms : M. Montessori, O. Decroly, C. Freinet, Pestalozzi , Froëbel

Les théories de Rogers
Rogers est connu pour son idée-phare : la non-directivité. Selon lui, l’éducateur est quelqu’un qui est là pour aider l’enfant à évoluer librement, il s’adapte aux besoins de la situation concrète, la fait évoluer et intervient quand les événements le nécessitent. Il propose, mais n’impose pas. Ses efforts doivent être concentrés sur le développement d’une relation, un climat conduisant à une connaissance autonome, personnelle et authentique.
Rogers préconise donc un climat de liberté, dans lequel l’enfant peut vivre ses émotions et ses pulsions de manière symbolique ; mais il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de passage à l’acte dans la réalité, car celui-ci peut entraîner un sentiment de culpabilité et restreindre la liberté psychologique.
Il définit quatre concepts fondamentaux quant aux attitudes de l’éducateur :
– La congruence : c’est l’accord entre l’expérience que vit une personne, la prise de conscience qu’elle en a et la communication qu’elle en fait.
– L’authenticité : c’est la « qualité de celui qui , parce qu’il est congruent, devient intégré et unifié, et peut donc être ce qu’il est au plus profond de lui-même, exprimant ouvertement les sentiments et attitudes qui l’envahissent . » Rogers
– L’empathie : c’est la capacité de ressentir l’intensité émotionnelle exprimée dans le message de l’interlocuteur et les significations qui s’y rattachent ; et donc d’entrer dans l’univers de l’autre pour le sentir de l’intérieur, comme si on était cet autre.
– La considération inconditionnelle : la considération est la tendance générale des réponses affectives d’une personne pour une autre, exprimant des sentiments de respect et de reconnaissance, et contribuant à accepter « autrui-comme-autre-que-moi », comme une personne à part entière avec des droits propres. La base de son inconditionnalité réside dans la reconnaissance de la personne quels que soient sa situation, son comportement, ses sentiments.

 

L’éducation psychomotrice

L’éducation psychomotrice vise à développer les potentialités de chaque enfant par son expérimentation active, son expression libre et spontanée, et par l’exploitation de ses productions positives.

Elle a pour objectif de conduire l’enfant vers une maîtrise de soi grâce à l’expression symbolique de ses émotions et ses pulsions. Elle développe la communication entre enfants. Elle définit les rôles et attitudes de l’adulte : s’accepter soi-même, connaître ses limites, « être bien dans sa peau »

  • – être authentique
  • – être empathique
  • – garant d’une « sécurité-loi »
  • – considérer l’enfant comme une personne à part entière
  • – être présent à ce qui se passe et à chaque enfant
  • – être partenaire de l’enfant
  • – encourager et sanctionner (ponctuer l’action de l’enfant)

Quelques noms : B. Aucouturier, A. Lapierre

L’épanouissement

Épanouir c’est « amener quelqu’un à s’extérioriser, à exploiter ses dons naturels, et par là, le rendre joyeux » Foulquié

Quelques indicateurs généraux : le développement harmonieux de l’enfant, son plaisir dans l’activité spontanée, sa participation dans ses relations avec l’adulte ; la joie, le bonheur, le plaisir et le sourire. Quelques indicateurs dans le domaine individuel : un enfant bien dans son corps et dans sa tête, autonome, détendu, qui a confiance en soi et s’accepte. Quelques indicateurs dans le domaine social : la curiosité et l’intérêt de l’enfant, sa capacité à communiquer, à s’adapter à toute situation, à découvrir, rencontrer et être en harmonie avec soi et les autres.

Nous avons donc un souci constant de valoriser et actualiser les potentialités inhérentes à chacun en aménageant en permanence l’environnement matériel et social. Mais attention : « Rien ne prouve que l’épanoui soit généreux, honnête et courageux » nous dit Reboul. Il s’agit donc de nous donner conjointement à cet objectif d’épanouissement, d’autres qui transmettraient des valeurs tournées vers les autres.

L’autonomie

Quelques indicateurs : un enfant capable de se « débrouiller », de prendre des initiatives, de s’adapter, de résoudre des problèmes, un enfant qui affirme sa différence, son projet, qui peut demander de l’aide et en apporter.

Il y a deux aspects à l’autonomie : « agir pour soi-même et non sous la contrainte et choisir des objets et des partenaires pour exprimer son idée » Vayer

Nous veillons à ce que l’environnement social donne accès à la confiance en soi et à l’autonomie de l’enfant grâce à sa reconnaissance et son acceptation par les autres. D’autre part, nous structurons l’environnement matériel afin qu’il puisse s’y reconnaître et s’y repérer et par là se prendre en charge. Soulignons que l’autonomie se construit à partir de l’activité libre qui part de l’intérêt de l’enfant. Elle vient de la liberté pour l’enfant de s’organiser et de progresser en ayant un soutien au moment où il en a besoin. Evitons donc le paradoxe de parler « d’apprendre l’autonomie », mais mettons en place l’organisation qui favorisera son développement.

La socialisation

Quelques indicateurs : l’enfant qui communique, écoute, échange, dialogue, respecte les limites et les règles, la cohésion du groupe, la solidarité, le partage,

« Le groupe est le milieu privilégié grâce auquel l’enfant se perçoit, perçoit l’autre, perçoit les autres. C’est en prenant conscience du fonctionnement interactif du groupe que la personnalité individuelle se modifie dans le sens d’une meilleure insertion et d’un accroissement de la communication. » D.G. de l’organisation des études

Dans le groupe, l’enfant peut comparer son activité à celle des autres ; c’est la différence et la prise de conscience de cette différence qui favorisent le progrès. Le groupe aide aussi à évoluer car chacun reçoit des autres une impulsion, un appui qui l’aident à franchir les obstacles. C’est donc dans la vie de groupe, où chacun a sa place, que se fait l’apprentissage des règles sociales.

L’expression

Quelques indicateurs : un enfant qui exprime sa pensée verbalement et via différents médias (plastiques ou corporels), qui dit ses besoins, ses émotions et ses sentiments, qui peut demander, qui franchit des obstacles. Reboul définit l’expression comme « extériorisation de soi ». N’a-t-elle donc pas été évoquée à maintes reprises dans les notions d’épanouissement, d’autonomie et de socialisation ?

L’éveil de l’enfant par les activités

Quelques indicateurs : l’enfant qui participe, questionne, observe, expérimente, met en relation. « C’est l’action qui conduit l’enfant à la connaissance par un triple mouvement : l’expérience, l’explicitation et la coexistence des deux. » Snyders

Par les activités que nous proposons et les thèmes que nous choisissons, nous souhaitons répondre à la curiosité naturelle de l’enfant et lui faire découvrir le monde environnant ainsi que ses compétences à lui, ses capacités à intervenir sur ce qui l’entoure. Nous désirons stimuler et enrichir sa soif d’apprendre, l’aider à organiser ses connaissances. Tout est occasion d’apprendre ; le rôle de l’éducateur est de commenter, expliquer, nommer les choses, répondre aux questions. Le résultat des ateliers n’est pas notre souci majeur. Ceux-ci constituent principalement des outils de découverte, d’observation, d’expérimentation, de développement de la créativité. Ils induisent des prises de conscience : nos actes ont des conséquences sur notre environnement, des dangers potentiels existent et des règles sont donc à respecter.

 

L’activité de l’enfant

Quelques indicateurs : l’enfant qui participe, questionne, observe, expérimente, met en relation.

C’est grâce au corps en mouvement, les sens et les sensations, par son action que l’enfant découvre et expérimente le monde, ce qui lui permet de construire ses connaissances. Pour ce faire, nous structurons le cadre grâce à une organisation fixe mais souple qui assure la sécurité. Nous proposons des possibilités d’activités de telle manière que l’enfant a l’occasion d’agir ou rester à l’écart. Souvent, elles découlent du fait occasionnel, de l’événement fortuit qui constitue le centre d’intérêt dominant. Mais l’animateur peut aussi susciter l’attrait en réaménageant l’espace, le matériel, en offrant la possibilité de nouvelles découvertes, de nouvelles expériences, afin de synthétiser harmonieusement activité et intérêt dans le but de voir l’enfant tout entier à ce qu’il fait.

L’attention

Quelques indicateurs : un animateur qui écoute, ouvert, présent, disponible, accueillant, rassurant, compréhensif, respectueux

« Attention : du latin, adtensio : attitude de celui qui est tendu vers quelque chose » Foulquié

L’animateur est tendu vers l’enfant, vers tout ce qu’il fait. L’éducateur prend en compte et utilise ce qui émane de l’enfant, ce qu’il sent, exprime et fait. Cette attention à tout ce qui concerne l’enfant considéré comme une personne à part entière, est la base sur laquelle peut se construire une relation avec lui.

L’animateur montre le chemin puis laisse l’enfant explorer, il intervient pour éviter le faux-pas ou la chute, il guide parce qu’il connaît le terme de l’étape ; mais il laisse le choix de l’itinéraire. L’animateur est à l’écoute pour faire évoluer les situations

L’observation

Le regard de l’adulte vers l’enfant est un mode de relation : l’enfant se sent soutenu, peut rencontrer le regard de l’adulte qui le suit ; l’enfant n’est pas abandonné quand il est actif seul. Carels et Manni

Le regard, c’est aussi l’outil de l’observation. Celle-ci porte sur des faits concrets tels que l’activité de l’enfant, ses contacts avec l’adulte et avec ses pairs. Elle permet à l’éducateur d’atteindre plusieurs objectifs : répondre à des problèmes posés par l’enfant et contrôler son propre travail.

En effet, l’observation permet de connaître et comprendre l’enfant, de répondre à ses demandes, de s’ajuster à ses besoins, d’intervenir de manière adéquate en s’adaptant à la personnalité de chacun. Par l’observation, l’animateur reçoit un feed-back des enfants par rapport à ses comportements à lui, et ainsi peut-il les réajuster. Son activité d’observation installe un climat de confiance qui permet à l’enfant de découvrir de manière autonome, hors des attentes des adultes.

La maison

L’aménagement de chaque pièce est conçu d’une part pour que l’enfant explore et découvre constamment et d’autre part, pour favoriser un type d’activités et la sécurité maximale des enfants. Il est étudié pour que les enfants aient toujours beaucoup d’espace de mouvement. Les locaux sont aménagés différemment et permettent des activités variées. Afin de bénéficier de toutes, les groupes changent régulièrement d’espace. Chaque local porte le nom de la couleur des châssis de fenêtres.

Le grenier

Cet espace est réservé aux stages de vacances pour les enfants de primaire et aux formations d’adultes.

  • matériel de peinture
  • matériel de bricolage
  • déguisements terre glaise
  • matériel de récupération vidéo
  • tableau
  • chevalets

L’espace jaune: espace « matières » (2ème étage)Contigu à la salle de bains, on peut y faire des activités très salissantes et procéder au nettoyage très facilement.

  • peintures et tout le matériel qui s’y rapporte
  • plâtre
  • farine et sel (pâte à sel)
  • terre glaise
  • crayons, marqueurs, colle, ciseaux
  • un circuit moteur
  • matériel de récupération
  • livres
  • jeux divers
  • un bac à sable sur la terrasse

L’espace bleu: espace sensoriel (1er étage)

  • instruments de musique (percussions et flûtes)
  • peinture et matériel pour peindre
  • matériel de récupération
  • un grand bac à eau à la hauteur des enfants
  • espace contigu à la cuisine, on y dispose quand on le souhaite du matériel de cuisine
  • un bac à sable sur la terrasse
  • livres, jeux divers

L’espace vert: espace jeux symboliques et didactiques (1er étage)

  • poupées, vêtements, poussettes
  • peluches
  • dînette
  • magasin
  • petites autos et circuit voitures
  • petits animaux en plastique
  • puzzles, jeux de construction et d’encastrement
  • un labyrinthe en trois dimensions avec escalier, plan incliné, mur d’escalade, …
  • matériel de bricolage
  • livres

L’Atelier (rez-de-chaussée)

  • peintures (à doigt, gouaches, aquarelles)
  • pinceaux, rouleaux, grilles à bruine, éponges
  • crayons de différentes grosseurs, marqueurs de différentes grosseurs, colles, ciseaux
  • terre, papier de différents formats et qualité
  • un bac à eau à la hauteur des enfants
  • matériel de récupération
  • legos, poupées, puzzles, livres
  • marionnettes, jeux de société
  • bac à sable dans le jardin contigu

L’espace polyvalent (rez-de-chaussée)

  • bancs, espaliers, plint
  • miroirs, tissus, cordes,balles de différentes grosseurs
  • piscine à balle
  • blocs en mousse de différentes couleurs
  • tapis de gym et tapis de chute
  • matériel divers

Historique

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». Nelson Mandela

Dès sa fondation en 1984, Youplaboum, en s’adressant à la petite enfance, se veut un projet alternatif dans le monde de l’éducation. A l’époque, on ne parle pas d’activités pour les tout petits, destinés à rester à la maison ou « placés » à la crèche. Notre finalité depuis notre début : « éduquer les enfants d’aujourd’hui pour contribuer au changement du monde de demain » et offrir aux parents un lieu de rencontre pour échanger et partager nos valeurs.

Ne bénéficiant d’aucune reconnaissance ni aide financière d’aucune sorte, nous choisissons de nous implanter dans un quartier regroupant plusieurs écoles à pédagogies alternatives. Il nous a semblé plus évident de sensibiliser le public de telles institutions à l’intérêt de socialiser les jeunes enfants dans des activités organisées. Nous élargirons par la suite notre recrutement à d’autres populations, notamment via des pédiatres, travailleurs sociaux, associations autour de chez nous. Certaines écoles répondent favorablement à nos propositions et très vite, nous accueillons quelques classes de maternelle pour des séances hebdomadaires. Parallèlement aux séances scolaires, nous organisons des ateliers pour tout public.

Au départ, deux institutrices psychomotriciennes, Myriam Chevry et Paula Fuks qui reçoit en 1985 la bourse de la Vocation pour le projet de Youplaboum. Les rejoignent rapidement, deux parents de participants aux activités, Eric Ducouret et Claire Zuyten, et une éducatrice psychomotricienne, Colette Jamotte. Ensemble, nous inventons « à l’instinct », pas à pas, sans réfléchir à un projet global, sans étude de faisabilité, sans connaissance en gestion, avec pour seuls moteurs nos convictions et notre optimisme. Après une petite année de fonctionnement avec un certain succès, nous démarchons pour obtenir des aides officielles. Nous rédigeons un dossier de présentation afin de trouver de nouveaux locaux et une reconnaissance comme centre d’expression et de créativité.

Les locaux
La commune d’Uccle nous propose une collaboration : elle nous met à disposition unique maison, nous aide pour son aménagement et nous organisons des activités extrascolaires le mercredi après-midi et le samedi matin pour les enfants de 3 à 6 ans (tout nouveau à l’époque !). Après quelques années, la commune veut récupérer les locaux. Nous déménageons donc en 1991 dans nos locaux actuels que nous louons.

Le public
Etant donné le besoin toujours croissant, nous proposons l’accueil des enfants à partir de 18 mois et organisons des stages destinés aux enfants de 3 à 6 ans durant les vacances scolaires. Au cours du temps, à la demande des enfants et de leurs parents, nous avons élargi l’âge limite de nos activités à 12 ans.

L’emploi
Les premières années, quasi tout l’argent récolté par les contributions des parents (seules rentrées) est réinvesti dans le projet. Nous ne recevons chacun que quelques défraiements pour tout le travail fourni. Ce qui nous importe : bâtir une structure d’accueil qui prône des valeurs de coopération et solidarité ; et les vivre nous-mêmes dans la construction, ensemble, de notre emploi. La première reconnaissance que nous obtenons est celle de Centre d’Expression et de Créativité (CEC) par la Communauté française. Tous les autres ministères nous ferment les portes, notre projet ne rentrant dans aucune case. Grâce à cette reconnaissance, nous obtenons notre premier subside à l’emploi (TCT) de l’ORBEM en 1987. Aujourd’hui, presque tous nos emplois sont subventionnés, principalement par Actiris.

Le projet et les activités
En 1986, vu l’ampleur que prennent nos activités, le projet commence à s’institutionnaliser, l’équipe à se structurer et les activités à mieux se définir. Des équipes successives d’éducateurs et artistes, aux compétences complémentaires, « chercheurs » en éducation, ont adapté différentes théories concernant l’éducation dont celles des pédagogies nouvelles et de la psychomotricité (M. Montessori, O. Decroly, C. Freinet, Pestalozzi , Froëbel, J. Korzak, B. Aucouturier, A. Lapierre, Rogers). Cela se concrétise dans des ateliers sensoriels, créatifs et d’expression. En réflexion constante grâce à des réunions (hebdomadaires et bimensuelles), formations collectives, journées pédagogiques, mise au vert, l’équipe réajuste et réinvente régulièrement les propositions d’activités et la manière de s’organiser.

Depuis que nous avons emménagé dans nos locaux actuels, nous avons pu diversifier les activités et élargir les publics afin d’exploiter au maximum cet espace beaucoup plus grand que le précédent. En 2005, nous participons à une recherche de la Fondation Roi Baudouin sur les troubles de l’attention – hyperkinésie (TDA-H) en récoltant la parole d’enfants et adolescents souffrant de ces symptômes. Ils la synthétisent dans un spectacle public montré lors de la présentation des conclusions de la recherche. Par la suite, nous sommes invités par différentes institutions à partager notre expérience.

Quelques partenaires de route
Dès notre reconnaissance, nous avons pris part à la plupart des réunions CEC qui nous ont petit à petit guidés à affiner notre identité. Depuis les débuts de la Fédération des CEC (FPCEC, à la création de laquelle nous avons collaboré), nous y participons activement, tant au niveau de la réflexion, de la formation que des projets, dont « Carrés en lien » (créations collectives entre plusieurs CEC de Bxl et Wallonie), que Youplaboum a initié. Nous sommes aussi membre actif de BADJE (fédération bruxelloise regroupant des associations destinées à la jeunesse et l’enfance) et construisant certaines collaborations avec d’autres membres.

Notre travail de formation
Depuis le début des années 2000, nous avons également intensifié notre action de formation, notamment pour l’ONE. Forts d’une longue expérience dans l’accueil de l’enfant, nous souhaitons transmettre notre pratique et notre réflexion en matière d’éducation pour essaimer notre philosophie. Nous offrons un lieu d’expérience pratique à de nombreux stagiaires de différentes écoles ou organismes de formation.

Evolution et perspectives
Ces dernières années, dans la perspective de la succession de la directrice fondatrice Paula Fuks, nous avons repensé l’organisation de l’institution et restructuré l’organigramme, avec l’aide d’une facilitatrice extérieure, Tania Korsak. Suite à ce travail, un comité de direction a été créé et un nouveau ROI à destination des animateurs a permis de clarifier les tâches, missions, droits et devoirs de chacun.

Ensuite, nous repensons en équipe complète le projet global en préparation de notre demande de reconnaissance CEC. Durant un an, nous travaillons en journées pédagogiques autour des questions de démarches créatives et expression citoyenne. Notre implantation dans le quartier nous permet de créer des synergies et développer des projets avec d’autres associations voisines. Quelques partenaires : le Quartier Durable Saint Job, la Montagne en son, Notre Abri, la Croix-Rouge, les Tropiques, … Maintenant que le projet de Youplaboum et son organisation sont bien installés, nous pouvons penser à d’autres possibles…